La danse aujourd'hui nommée danse contemporaine naît en Europe et aux Etats-Unis après la Seconde Guerre Mondiale. Elle fait suite à la danse moderne et débute, pour certains, avec les courants postmodernistes.

Si tout art est « contemporain », donc actuel, pour celui qui le vit à son époque, l'expression a recouvert différentes techniques et esthétiques apparues au cours du XXè siècle et il est admis d'en limiter le concept à des chorégraphes et à des œuvres qui relèvent du champ de la danse moderne, d'après 1960, à travers deux importantes figures que sont les chorégraphes américains Merce Cunningham et Trisha Brown mais surtout de ses prolongements et des travaux de leurs élèves. Ainsi en France, à la fin des années 1970, s'est développée la « Nouvelle Danse Française» sous l'impulsion notamment d' Alwin Nikolais qui crée le Centre National de danse contemporaine et en Allemagne se développe la danse-théâtre (Tanztheater) avec les travaux de Pina Bausch au sein de sa compagnie Tanztheater Wuppertal qui deviendra et reste à ce jour la référence de la danse contemporaine.

La danse contemporaine n'a pas de limites temporelles comme cela est le cas en musique. Elle ne se reconnaît comme telle qu'à travers les créateurs qui s'en revendiquent : elle est avant tout affaire de génération et ouvre sur une volonté de se nommer, de se reconnaître entre pairs. Elle n'a, a priori, que faire des courants esthétiques et se désigne elle-même tantôt selon les filiations, tantôt selon les ruptures, toujours ou presque en fonction d'une attitude commune devant l'histoire : emprunter les techniques aux courants modernes ou classiques, les actualiser ou les détourner, les métisser de théâtre, de littérature, d' architecture, d'arts plastiques, de cirque et d'autres disciplines artistiques ...